L'alarme se fait distante, comme étouffée, tout comme l'inquiétude posée par la dangerosité du gaz. A quoi bon chercher une solution ? Si le gaz est toxique, ils en ont déjà bien assez respiré pour que cela leur pose problème sur un terme plus ou moins long. Naël se demande si la doc, appuyée contre le mur, songe elle aussi aux effets que le gaz peut avoir sur leur santé - ou si c'est juste lui qui est hypocondriaque. Etrangement, il se sent bien. C'est quand même plus relaxant d'attendre d'être sauvé que de chercher une échappatoire depuis l'intérieur.

Une voix le tire de sa somnolence, lui ordonnant de rester éveillé. Sa conscience lutte pour rester en veille, mais finalement un « clac ! » au niveau de la porte agit comme un déclic qui met en marche l'instinct de survie de Naël. Ils doivent sortir, maintenant ou jamais. Un coup d'œil vers ses alliées lui suffit à voir qu'il n'est pas le seul à avoir réagi au cliquetis de la porte. Il s'approche des portes, comprend qu'il faut malheureusement faire un ultime effort. « Je crois qu'on va devoir forcer... » Il se tourne vers la Doc et la Major en espérant leur aide, malgré la blessure de cette dernière.
Les béquilles de Selene se révèlent d'une grande aide pour faire levier. Ils se faufilent le plus rapidement possible dans l'ouverture. L'air à l'extérieur du couloir semble plus frais, moins anxiogène. Avant de s'écrouler par terre, Naël fait signe à Rory pour qu'elle referme les portes afin de conserver le gaz où il se trouve.